Le concert aura lieu dans le cadre du Festival Europe des Cultures le Samedi 4 Juillet à 20h, au 104 (104 rue d'Aubervilliers / 5 rue Curial; 75019 Paris; http://www.104.fr/)
Villu Veski, groupe de jazz estonien, y sera accompagné de leur chanteuse Sofia Rubina et interpréteront leur programme : life is a journey.
Leur MySpace
Entrée libre
30 juin 2009
Estonian Air: perte nette triplée en 2008

Les revenus ont augmenté de 6% à 1,46 milliards de couronnes mais le prix du carburant durant une bonne partie de l'année, la baisse de la demande et probablement une mauvaise gestion/stratégie ont détérioré les résultats de l'opérateur national.
L'entreprise n'a plus connu la rentabilité depuis 2006 et a mis en place un vaste plan d'économies tout en proposant de (trop?) nombreuses nouvelles destinations.
Des vols de Tallinn vers St Pétersbourg et de Tartu vers Stockholm sont déjà prévus.
Estonian Air a aussi profité des départs respectifs de KLM et Easyjet -toujours présent vers Londres- pour relancer ses lignes vers Amsterdam et Berlin.
Estonian Air dessert ses 22 destinations européennes avec 6 appareils. Deux Boeing achetés dans les années 90 ont été abandonnés et devaient être remplacés en Avril par des Bombardier CRJ900 de 90 sièges. Ceux-ci présentent cependant des retards de livraison et Estonian Air se refuse à donner une date.
Ces 3 nouveaux appareils permettraient d'ouvrir de nouvelles lignes vers Zurich et Dusseldorf et de voler plus fréquement vers Bruxelles, Moscou et Paris
L'entreprise a cependant besoin d'un partenraire stratégique fort pour survivre. Après le refus du gouvernement estonien de se séparer de ses 34%, SAS a annoncé son désir de se séparer de ses 49% dans Estonian Air afin de se concentrer sur le marché nordique. La banque d'investissements Cresco possède les 17% restant.
29 juin 2009
Le Mémorial à la Guerre d’Indépendance estonienne n’a PAS de caractère “Nazi”
Cet article est une réponse à certains medias russes ayant qualifié le mémorial à la Guerre d’Indépendance estonienne d’hommage au nazisme.
Ce weekend, je me suis enfin rendu sur Vabaduse Valjäk (Place de la Liberté) afin de me promener au pied du mémorial récemment inauguré et de la croix de la Liberté qui domine désormais la place éponyme.
Le monument et la place, elle-même restaurée et qui sera désormais piétonne, donnent un aspect propre et clair à l’entrée de la vieille ville. Le monument et sa croix translucides, illuminés de nuit, sont un hommage à la Guerre de 1918-1920 ayant conduit à la première indépendance de l’Estonie.
Cependant, le mémorial célèbre bien plus que cette guerre. Il est le symbole de l’indépendance (retrouvée en 1991) et de la Liberté d’une nation qui a trop souvent été placée sous le joug de nombreux envahisseurs.
Une partie du mur Est du bastion d’Ingermanland a été détruit afin de permettre la construction du monument mais cette section du mur des fortifications a été restaurée, incluse et mise en valeur au sein du mémorial. D’autres fouilles ont eu lieu sur le site.
Les discussions afin de décider de la construction du mémorial ont duré des années et de nombreuses compétitions ont été organisées dans le but de définir le projet, son emplacement et son design. Ces débats ne sont cependant pas comparables à la ferveur populaire et aux critiques adressées concernant le coût et l’esthétique du monument.
Certains, notamment le voisin de l’est, ont été plus incisifs, je dirai même insultants, en qualifiant ce monument d’hommage au nazisme. Ils ont surtout trouvé une bonne occasion de se taire et montré leur profonde ignorance de l’Histoire. Ou peut-être est-ce dû au fait (comme le souligne un lecteur dans un commentaire d’un précédent billet) que toute allusion à l’indépendance de l’Estonie rend le grand voisin russe malade ?
La falsification de l’Histoire et « l’ignorance volontaire » de la vérité ne sont pas des excuses à cette accusation et ne font que renforcer la bassesse de ses attaques argumentées par des faits non établis ou détournés.
En effet, certains médias russes ont déclaré que le nouveau monument érigé dans la capitale estonienne était un hommage rendu aux soldats ayant combattu aux côtés des Nazis durant le seconde guerre mondiale.
Rappelons tout d’abord que la croix dominant le monument est inspirée de la croix potencée de la médaille rendant hommage aux Estoniens ayant combattu l’empire russe durant la guerre d’indépendance entre 1918 et 1920 et n’a absolument aucun lien avec la croix gammée nazie.
Ces médias russes ont également souligné dans leur propos que l’adoption de cette insigne par les unités estoniennes ayant combattu dans l’armée nazie contre les soviétiques durant la seconde guerre mondiale glorifie le nazisme.

L’adoption de cette insigne par les Estoniens enrôlés dans l’armée allemande est donc toute naturelle puisqu’elle est le symbole de leur indépendance et de leur liberté passée (et donc de l’espoir de son retour). Cela pouvait par ailleurs constituer un bon moyen de retrouver ses compagnons dans la foule.
J’ajouterais que les Estoniens ayant combattu du côté allemand n’ont pas toujours eu le choix (nombre d’entre eux ont d’ailleurs préféré tenter le voyage risqué vers la Finlande pour y combattre) et que les soviétiques ont usé des mêmes méthodes et n’ont pas hésiter à puiser dans la population de force lorsqu’ils avaient besoin de sang estonien (des pays baltes en général) pour son armée.
Les Estoniens ont-ils vraiment eu le choix ? Ils ont servi des deux côtés, certains combattant l’occupation nazie et d’autres servant dans l’armée allemande afin d’empêcher le retour des soviétiques amenant avec eux la terreur.
Depuis leur indépendance en 1991, certains ont mis en avant le fait que, pour les pays baltes, la Seconde Guerre Mondiale ne fut qu’un choix entre deux puissances maléfiques. Communisme ou nazisme, avaient-ils le pouvoir de décider ? Peuvent-ils être tenus responsables ? Absolument pas ! Ils ont cependant payé un très lourd tribut en vies humaines (et en patrimoine) et ont le droit de célébrer leur Liberté et d’user leurs symboles nationaux.
La Russie cependant traite toute tentative de mettre à égalité les deux axes du mal durant cette guerre de « falsification » de l’Histoire et d’affront à la mémoire des troupes soviétiques ayant combattu le nazisme.

L’Histoire de la guerre et les relations avec le voisin russe sont hyper-sensibles du fait de la présence d’une importante population d’ethnie russe sur le territoire estonien - environ 25% de la population.
Et pour illustrer ce billet, un peu de JJG pour expliquer...
27 juin 2009
Hors-sujet: "Partly Cloudy" de Pixar
Court métrage réalisé par Pixar. A regarder et à revoir: tout simplement superbe!
Si la vidéo ne fonctionne plus, voici un autre lien pour "Partly Cloudy"

Si la vidéo ne fonctionne plus, voici un autre lien pour "Partly Cloudy"


Tallinn: ouverture du monument dédié à l'indépendance (vabadussõda)
Et voici les photos tant attendues du tout nouveau monument construit place de la liberté (vabaduse valjäk). Le résultat est plutôt propre et ne dépayse finalement pas trop le paysage.
Et vous, qu'en pensez-vous?
Cliquez sur les images pour agrandir




Et vous, qu'en pensez-vous?
Cliquez sur les images pour agrandir
26 juin 2009
Parution de Indrek de l'écrivain estonien Tammsaare

Indrek, le deuxième volet du cycle Vérité et Justice de l'écrivain estonien A. H. Tammsaare, vient de paraitre chez Gaïa éditions.
Gaïa publie sur deux ans, 2009 et 2010, et en cinq volumes, la première édition française intégrale de Vérité et justice directement traduite de l’estonien. Le premier volet La Colline-du-Voleur est paru en janvier 2009.
Roman traduit de l'estonien par Jean Pascal Ollivry.
« J'ai rarement lu un livre plus beau » Jean Giono
> Acheter Indrek, à partir de 16€
Résumé :
Parti de la ferme paternelle pour étudier dans l'établissement de première catégorie " de monsieur Maurus, Indrek est habité par de grandes espérances. Or ses attentes exaltées se heurtent rapidement à la somme des tracasseries quotidiennes. Surnommé "Grand Couillon" par les autres élèves à cause de sa naïveté de paysan mal dégrossi, il se fait rouler par de plus rusés et découvre très vite que c'est l'argent qui mène le monde. N'ayant pas de quoi payer sa scolarité, il est contraint d'effectuer diverses tâches au sein de l'école au détriment de son assiduité aux cours. Indrek n'a de cesse de chercher des réponses aux grandes questions et toutes les occasions sont bonnes pour mener à bien sa quête spirituelle et philosophique. Au cours de sa recherche de la Vérité, se mêlent dans son esprit la position sacrée des saintes Ecritures, les théories qui circulent sous le manteau - de Nietzsche à Darwin - ou l'avènement du socialisme. Avec un art romanesque consommé, un sens du détail au plus près de la réalité, l'auteur relate le parcours initiatique d'un jeune Estonien à la fin du XIXe siècle. Indrek et les quatre autres volumes brossent un tableau de l'Estonie, et de l'Europe, au tournant du XXe siècle. Une fresque dans laquelle l'auteur dévoile les aspirations de chacun aux prises avec les contraintes sociales ou les préjugés moraux. C'est toute la condition humaine qui est exposée ici.
L'auteur
Anton Hansen, de son nom de plume Tammsaare, naît en Estonie en 1878. Féru de littérature et avide de connaissance, il suit des études poussées dans de nombreux domaines. Il publie un premier recueil de nouvelles, suivi par de plusieurs récits. Il s'installe à Tallinn en 1919 et ne cesse de travailler jusqu'à sa mort en 1940. Traducteur de Dostoïevski et d'Oscar Wilde, A. H. Tammsaare écrit les cinq volumes de Vérité et Justice entre 1926 et 1933. Après La Colline-du-Voleur, Indrek est le second volet de ce grand classique estonien.
La sagaAnton Hansen, de son nom de plume Tammsaare, naît en Estonie en 1878. Féru de littérature et avide de connaissance, il suit des études poussées dans de nombreux domaines. Il publie un premier recueil de nouvelles, suivi par de plusieurs récits. Il s'installe à Tallinn en 1919 et ne cesse de travailler jusqu'à sa mort en 1940. Traducteur de Dostoïevski et d'Oscar Wilde, A. H. Tammsaare écrit les cinq volumes de Vérité et Justice entre 1926 et 1933. Après La Colline-du-Voleur, Indrek est le second volet de ce grand classique estonien.
Saga familiale et philosophique embrassant un demi-siècle d’histoire estonienne, Vérité et Justice est aussi un roman de formation retraçant l’évolution spirituelle d’Indrek, un jeune paysan qui devient un intellectuel. Chaque volume illustre un aspect de la lutte de l’homme contre les forces qui orientent son destin : lutte contre la terre, contre Dieu, contre la société et contre soi-même, avant la résignation finale qui apparaît comme la condition nécessaire pour accéder à un bonheur relatif. La quête de la vérité et de la justice, aspiration humaine fondamentale qui donne son titre au roman, est un espoir toujours déçu qui aboutit souvent au résultat opposé : le mensonge et l’injustice.

> Avis sur le premier volet, La-Colline-du-Voleur
> Acheter le premier volet à partir de 9,90€
Pour plus d’informations :
http://www.gaia-editions.com
format 13x23 - 23 €
sur papier couleur sanguine
Collection Catalogue Général
Mai 2009
WWF: les subventions remises en question

Selon le WWF, les subventions accordées aux secteurs de l'agriculture et de la pêche dans les pays bordant la mer Baltique nuisent à sa guérison.
Environ 14 milliards d'euros sont distribués chaque année à ces secteurs dans la région. Le WWF a calculé que 84% de cette somme est utilisée à des fins purement économiques, non compatible avec la sauvegarde de la mer.
Une étude précédente de l'Agence Suédoise pour la Protection de l'Environnement estimait le montant minimum afin d'atteindre les objectifs en termes d'eutrophisation et remettre aux normes certains ports à 2,6 milliards d'euros par an. "Cela démontre que l'on a largement assez d'argent pour sauver la Baltique", explique Lasse Gustavsson, Président du WWF en Suède. "Le montant des subventions contre-productives et pourtant accordées aux secteurs de l'agriculture et de la pêche équivaut à plus de 4 fois ce dont nous avons besoin".
Dans son rapport, le WWF préconise que dans le futur, les fonds publics soient utilisés dans le cadre de production de biens ou de services bénéfiques pour tous. Gustavsson poursuit ainsi et précise que "la distribution des subventions est aujourd'hui le reflet des résultats de négociations politiques plutôt que d'une évaluation objective des besoins de ces secteurs, de l'utilisation appropriée des fonds publics ou encore du montant nécessaire".
Le WWF souligne par exemple le fait que pour résoudre le problème de la pêche, il faudrait ramener les capacités et les quotats à des niveaux raisonnables et durables. Aujourd'hui, les subventions sont utilisées pour mettre les vaisseaux à la casse et supporter la croissance de la pêche.
Bien sûr, le WWF ne voit là qu'un seul côté de la balance, le côté environnemental. Le volet social est plus délicat à traiter et c'est probablement l'objet des subventions.
Toutefois, l'utilisation de celles-ci à des fins plus environnementales et durables pourrait être revu et fortement contrôlé.
25 juin 2009
Lettonie: protestations contre les mesures d'austérité

La situation est de plus en plus tendue après le vote par le Parlement le 16 juin d'un nouveau plan d'austérité qui prévoit une réduction budgétaire de 500 millions de lats (718 millions d'euros), soit environ 10 % du budget. "Le pays a été sauvé de la banqueroute", a déclaré le premier ministre, Valdis Dombrovskis, au lendemain du vote. Mais à quel prix, et pour combien de temps ? Le salaire minimum est baissé de 20 %, à 140 lats (200 euros).
Afin d'obtenir l'aide du Fonds monétaire international (FMI) et de la Commission européenne, dont le prochain versement de 1,2 milliard d'euros devrait intervenir à la mi-juillet, le gouvernement s'est résigné à amputer les retraites de 10 % alors qu'il s'était engagé à ne pas y toucher. Cette amputation des pensions, déjà faibles, doit être vue comme un geste désespéré du gouvernement.
A partir du 1er septembre, les salaires des enseignants seront réduits de 50 %. En mars, la ministre de l'éducation, Tatjana Koke, avait déclaré au Monde espérer que les enseignants les plus âgés partent à la retraite. "Celles-ci ne sont pas élevées, avait-elle dit, mais dans les campagnes, ils ont leur potager, ils pourront s'en tirer."
Ces dernières semaines, certaines communes ont commencé à prendre des mesures qui semblent sorties d'un autre âge : distribuer des lopins de terre aux chômeurs afin qu'ils cultivent des légumes et fassent des conserves avant l'hiver.
La hausse du chômage, qui atteint 17,4 %, combinée à la baisse des salaires fragilise encore l'économie, qui devrait enregistrer en 2009 un recul de 18 % du produit intérieur brut (PIB).
Face aux rumeurs de dévaluation de la monnaie, lancées essentiellement depuis l'étranger, le gouvernement a choisi la dévaluation interne : baisses des salaires, réductions des dépenses publiques et maintenant des retraites. Le responsable régional du FMI, Jens Henriksson, a déclaré le 16 juin à Stockholm qu'il ne pensait pas que la dévaluation serait une bonne solution. Elle perdrait beaucoup de son intérêt quand les pays susceptibles d'importer des produits à meilleur marché grâce à la dépréciation de la monnaie sont eux-mêmes en grande difficulté financière. Environ 20 % des Lettons ont des emprunts non pas dans leur monnaie nationale mais en euros, et ils perdraient beaucoup à une dévaluation. Ce qui mettrait à leur tour les banques suédoises, grosses créancières dans la région, en difficulté.
De l'autre côté de la mer Baltique, en Suède, les banquiers suédois, essentiellement Swedbank et SEB, sont toujours extrêmement nerveux. Selon les tests sur leur solidité financière en cas de détérioration de la conjoncture, rendus publics le 10 juin par l'Inspection suédoise des finances, ces établissements devraient pouvoir résister à d'importantes pertes dans les pays baltes, de l'ordre de 15 %, à condition que les pertes de crédit ne dépassent pas 1,5 % en Suède. Les pertes des banques suédoises dans les pays baltes et en Ukraine pourraient s'élever à 200 milliards de couronnes (18,5 milliards d'euros) entre 2009 et 2011.
L'onde de choc s'étend aussi aux deux autres pays baltes, l'Estonie et la Lituanie, également très touchés par la crise. La situation s'est brutalement dégradée en Lituanie où le ministre des finances, Algirdas Semeta, a annoncé mercredi que le PIB pourrait reculer de 18,2 % en 2009. La TVA va être augmentée de 2 % et les salaires publics réduits de 9,5 %. L'Estonie, dont le PIB devrait se contracter d'au moins 12 % en 2009, adopte aussi des mesures d'austérité.
Article Le Monde
Une île "flottante" russe atterit en Estonie

L’Estonie vient ainsi d’obtenir un gain territorial inespéré de la part de son rival de l’est, mais ce ne serait apparemment pas un cas isolé. D’après Valeri Kiviselg, chef des garde-frontières dans le nord-est de l'Estonie, les îles flottantes constituent en effet un phénomène naturel dans des réservoirs d'eau peu profonds : « cette année, à cause de précipitations importantes et des crues, certains ilots ont commencé à dériver » explique-t-il.
En septembre dernier, un incident a eu lieu dans la même région. Un touriste britannique, qui a traversé à pied le réservoir alors sec pour jeter un coup d'œil sur une église de l'autre coté, a été arrêté en territoire russe.
Il y a environ trois semaines, des radars estoniens ont identifié un objet flottant sur la rivière Narva en direction d’un barrage d’une centrale hydroélectrique russe près de la ville frontalière d’Ivangorod. Les ouvriers sont parvenus à ouvrir les vannes à temps et l’île de 6000 m² a pu poursuivre son parcours vers le Golfe de Finlande.
Les vents et les courants ont ensuite fait leur travail et ont réussi à détacher Vendredi dernier un morceau de 4 hectares de cette île qui a ensuite dérivé vers les côtes estoniennes. Le terrain a continué sa course durant le weekend, poussée par le vent. Kiviselg précise que qu’il va continuer à se déplacer.
Ni Russes, ni Estoniens ne sont capables de prédire de tels mouvements qui pourraient cause des pertes aux bâtiments construits sur les bords de la rivière Narva.
Inscription à :
Articles
(
Atom
)