13 juin 2023

10 000 Estoniens déportés le 14 Juin 1941

L’Union Soviétique, qui occupe l’Estonie depuis Juin 1940, va se livrer à des déportations de masse en 1941 en Estonie mais aussi dans la plupart de ses territoires annexée en 1939-40.


Entre le 14 et le 17 Juin, environ 10 00 Estoniens (en majorité des citadins), furent déportés principalement vers les oblasts de Kirov et Novossibirsk. Parmi ces déportés, on compte environ 50% de femmes et 25% d’enfants de moins de 16 ans. A noter que plus de 10% de la population juive estonienne est également déportée (environ 439 personnes).

Les hommes furent majoritairement emprisonnés dans des camps en Sibérie où ils périrent pour le plupart alors que les femmes et enfants furent réimplantés à Kirov, Tomsk, Omsk, Novossibirsk, Krasnovarsk ou encore dans le Krai de l’Altai.
Juin 1941: destinations des deportes sovietiques
Déportations soviétiques de Juin 1941 - cliquez sur la carte pour agrandir

Le plan initial était de déporter 11 102 personnes mais certaines réussirent à s’échapper.
Seulement 4331 des 10 000 déportés sont revenus en Estonie. 

Des manœuvres similaires ont également eu lieu en même temps en Lettonie (16 000 déportés) et Lituanie (25 000 déportés).

Quelques semaines plus tard, environ 1 000 personnes furent arrêtées sur l’ile de Saaremaa mais la plupart de ces déportations furent interrompues en raison de l’arrivée de l’armée nazie allemande.

Durant la première année de l’occupation soviétique, un total de 54 000 Estoniens furent exécutés, déportés ou (en majorité, 33 000 hommes) mobilisés dans l’armée rouge.

Au retour des Soviétiques en 1944, des opérations de bien plus grande envergure furent organisées, conduisant à la déportation de 90 000 personnes des pays baltes vers la Sibérie.

Pour vous replonger dans cette période sombre de l’histoire estonienne, voici 3 romans de Sofi Oksanen, auteur finno-estonienne ayant notamment reçu les prix Roman Fnac, et le Femina étranger.

4 commentaires > Laisser un commentaire :

François Magellan a dit…

Je lis présentement « Quand les colombes disparurent » en version numérique. Auparavant, j’ai lu « Purge ». Ce qui est agréable, c’est lire des noms de lieux, de villes, comme Tartu, et lancer instantanément une recherche sur Wikipédia ou aller se balader dans ses rues sur Google street view.

Anonyme a dit…

Purge est un excellent livre! L'Utopie soviètique a failli ressembler à celle-ci: http://www.iniscene.blogspot.fr/

Anonyme a dit…

Les trois romans de Sofi Oksanen sont poignants et d'un grand réalisme
Michel

Anonyme a dit…

Les trois livres de Sofi Oksanen sont vraiment intéressants. Le rythme de l'écriture marque bien la lourdeur de l'atmosphère qui devait dominer à cette époque, comme la musique d'un film qui laisse présager un malheur. Pour moi, ce fut aussi la découverte de l'histoire de pays que je ne connaissais pas et je n'aurais jamais pensé à ce que ces peuples ont vécu.

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